Ce qui nous a d’abord plu chez Thomas c’est la complicité qui émane de toutes ses photos. Rien ne parait forcé, tout semble naturel et facile. Du coup, les photos de Thomas sont vraiment… immersives !
Le regard des mannequins nous interroge comme si nous les surprenions, on l’impression de voler des instants d’intimité aux mariés, bref, à chaque photo nous avons l’impression de vivre un instant particulier avec son sujet, un peu à son insu. Nous avons voulu savoir comment Thomas s’y prenait pour parvenir à ce résultat.
Joomeo :
Commençons par le début ! Thomas, qui êtes-vous ?
Thomas Courtemanche :
Je m’appelle Thomas Courtemanche, j’ai 35 ans et suis installé au Mans depuis ma naissance, le pays des rillettes et du circuit des 24h du Mans.
Depuis tout jeune je me suis passionné pour les activités artistiques. J’adorais dessiner et le monde de la mode m’a très vite attiré. Les défilés des grands couturiers notamment me captivaient.
Et puis mes passions ont évolué petit à petit vers… le sport automobile ! Non il n’y a pas de lien ni de raison particulière, c’est comme ça tout simplement.
Joomeo :
Depuis quand pratiquez-vous la photo et quand avez-vous choisi d’en faire votre profession ?
Thomas Courtemanche :
La photo a débarqué dans ma vie très jeune, au travers d’un livre sur la photographie argentique, appartenant à ma Maman. Il était dans la bibliothèque de ma chambre et je l’ai parcouru un nombre de fois incalculable.
Puis j’ai eu mon premier appareil photo, un compact argentique. J’ai alors pu débuter mes premières expérimentations avec des pellicules différentes et notamment en N&B.
La photo a toujours été une passion pour moi. Mais, il faut bien l’avouer, c’est une passion onéreuse. À l’époque, je ne pouvait pas investir dans du matériel plus élaboré et adapté à la créativité. Donc je faisais avec “les moyens du bord” et mon compact m’a suivi très longtemps !
J’ai eu mon premier véritable réflex numérique à l’âge de 25 ans. C’est un oncle, lui-même passionné de photographie, qui me l’a offert. Un superbe Samsung GX-20 avec un 35mm 2.0 que j’ai adoré !
Joomeo :
Ca a été une sorte de révélation ?
Thomas Courtemanche :
Exactement !
À partir de cet instant, j’avais l’outil idéal pour créer ce que je voulais. J’ai commencé à lire tout et n’importe quoi en rapport avec la photographie. Livres, internet, journaux, forum, expositions… littéralement, je mangeais tout ce qui touchait à la photographie !
Livres, internet, journaux, forum, expositions… littéralement, je mangeais tout ce qui touchait à la photographie !
Thomas Courtemanche
Mais surtout, j’expérimentais tout ce que j’apprenais. J’y passais des heures et des heures jusqu’à obtenir le résultat souhaité.
Joomeo :
Quel a été le tournant qui vous a fait “basculer” dans la photo professionnelle ?
Thomas Courtemanche :
En 2012, je me suis inscris à mon premier stage de photographie avec le photographe Davis Piolé.
Il s’agissait d’une formation sur la photo de studio puisque c’était alors le domaine vers lequel je souhaitais aller. J’ai pu aborder et étudier le matériel nécessaire à ce type de prise de vues. J’ai très vite pris conscience de l’investissement financier qu’implique la photographie de studio.
Le constat était simple : si je voulais aller dans ce sens, il fallait que je trouve un moyen de financer tout le matériel. Porté par les conseils de David, j’ai donc décidé de me lancer en tant que photographe indépendant en décembre 2012.
Joomeo :
Décision très courageuse, bravo !
Comme beaucoup de photographes professionnels vous intervenez auprès des entreprises comme des particuliers. Vous faites de la photo « corporate », du mariage, de la photo « famille » avec une personnalité très forte dans vos images. Comment parvenez-vous à vous renouveler avec des sujets aussi courants et mille fois photographiés ?
Thomas Courtemanche :
Question difficile… Je pense que nous devons sans cesse nous réinventer en photographie. Le jour où je n’arriverai plus à me remettre en question ou à inventer de nouvelles choses, il sera temps d’arrêter et de laisser ma place.
Aujourd’hui, j’apprécie de pouvoir rencontrer et connaitre au maximum chacun de mes clients avant le jour J. Peu importe le domaine, ce qui compte pour moi c’est le coté humain de ce métier.
Ensuite j’adapte et je personnalise ma prestation en fonction du client, de mon ressenti, du lieu, de la lumière, etc. C’est l’avantage de travailler dans un domaine artistique comme la photo : l’inspiration vient avec l’environnement et c’est souvent ce qui permet de se renouveler.
Joomeo :
Vous semblez travailler régulièrement dans le milieu de la mode et du mannequinat, comment se prépare une séance de ce type ? Quel est votre rôle durant le projet? Êtes-vous simplement celui qui va shooter ou intervenez-vous très en amont de la séance pour proposer des mises en scène ou des ambiances par exemple ?
Thomas Courtemanche :
La photographie de mode, à mon niveau, est un vrai plaisir. L’image obtenue est l’aboutissement de plusieurs acteurs qui donnent le meilleur d’eux-même : le mannequin, le coiffeur, la maquilleuse, etc.
Nous sommes tous là pour créer et obtenir un résultat à la hauteur des attentes de chacun. Il y a toujours une grande pression dans ce monde. J’arrive en partie à la maîtriser en anticipant beaucoup et en préparant chaque détail. Il subsiste évidemment toujours une part d’imprévu, mais ça fait partie du jeu ! 😉
Mon rôle dépend du projet, mais dans tous les cas j’aime participer très en amont. Ne serait-ce que pour poser les contraintes photographiques aux attentes de chacun…
Néanmoins, l’imprévu nous permet parfois de sortir de notre zone de confort. Cela nous amène à faire les choses différemment. C’est très bien, il faut juste savoir s’adapter !
Joomeo :
Quel que soit le sujet que vous capturez, on retrouve dans vos images un grand soin apporté à l’éclairage y compris à l’extérieur. Quel matériel utilisez-vous pour parvenir à ces résultats toujours très soignés ?
Thomas Courtemanche :
Merci pour ce compliment déjà =)
Je suis assez perfectionniste (c’est parfois une qualité) et je peux passer beaucoup de temps pour obtenir le résultat souhaité. Il doit être à la hauteur de ce que je m’imaginais. Cela peut prendre des heures et parfois quelques minutes seulement.
Il arrive que face aux contraintes du temps, je sois obligé de faire une croix sur mes exigences.
Thomas Courtemanche
Il arrive que face aux contraintes du temps, je sois obligé de faire une croix sur mes exigences. Cela peut s’avérer frustrant mais ça fait aussi partie du métier. Charge à moi de faire le nécessaire pour que mes exigences soit compatibles avec le timing que l’on m’accorde.
Quand au matériel, j’avoue que je ne cours pas après. L’appareil, les lumières etc, ne sont que des outils. Le principal reste l’œil du photographe et sa créativité.
Je travaille principalement avec deux ou trois sources de lumières en studio et les diffuseurs que tout le monde connais. En extérieur j’adore utiliser les flash aussi, mais la tendance est à la lumière naturelle, alors j’essais de plus en plus de jouer avec.
Joomeo :
Quel temps accordez-vous au post-traitement de vos photos et sur qui portent vos principales retouches ?
Thomas Courtemanche :
Le post-traitement de photos de mariage par exemple demande environ trois fois plus de temps que la prise de vues (1 heure de prestation = 3 heures de post-traitement)… je vous laisse calculer pour une journée de mariage de 12h ! =)
Je pourrais gagner du temps en faisant du traitement par lot, mais la plupart du temps, le résultat ne me convient pas.
Pour les photos plus typées mode par exemple, il n’y a pas de limite. Cela peut prendre 3h comme 10h ou plus par photo.
Evidemment le nombre d’images à traiter est souvent moins important, mais on ne peut pas se permettre de décevoir le client final. En plus, il faut consulter chaque intervenant pour vérifier que le vêtement ou la coiffure est comme il l’imaginait. Cela prend du temps.
Je ne suis pas infographiste ! Mon métier, c’est photographe et j’aime que mes photos restent naturelles. Donc je fais en sorte que tout soit quasiment parfait lors du shoot. Ca me facilite la tâche.
Joomeo :
Quelle est la place de Joomeo dans votre métier ?
Thomas Courtemanche :
Et bien assez importante je dirais ! Joomeo m’a été conseillé par mon confrère et ami David Piolé qui l’utilise également.
Je compte environ 41 500 photos stockées dans mon espace ! Il me sert de 3ème sauvegarde (en plus de mon disque de travail et de mon disque externe), et de plateforme de partage avec mes clients.
L’accessibilité depuis le mobile est aussi une bonne chose. Surtout lorsqu’il faut montrer rapidement des choses pour convaincre ses interlocuteurs.
Je suis pleinement satisfait de ce service qui est stable, économique, peu onéreux et avec une équipe que l’on sent concerné par nos attentes. 😉
Joomeo :
On a bien fait de vous poser la question, merci pour tous ces compliments !
Trêve de politesse, il est temps de profiter de ces magnifiques photos que vous nous proposez dans le diaporama qui suit. Un superbe florilège de tous vos talents.
Merci Thomas et à très bientôt !
Retrouver notre photographe sur…
son site : Thomas Courtemanche – Photographies
sa page Facebook : Thomas Courtemanche – Photographies
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