Blog Joomeo
Crabe porcelaine et son anémone

Les photographes de Joomeo : Fabien Malhomme, le photographe qui vivait à la fois sous l’eau, sur les vagues et dans le ciel.

Elles sont rares les personnes a pouvoir appréhender les mers et les océans dans leurs 3 dimensions : les profondeurs, la surface et le ciel. Notre photographe du jour aime naviguer entre chacune d’elles pour vivre ses deux passions, l’eau et la photo, de façon complète. Il nous raconte sa vie…

Joomeo :

Bonjour Fabien, nous sommes ravis de discuter aujourd’hui avec vous et d’en apprendre un peu plus sur votre histoire. Alors qui êtes vous ? et cette passion pour la photographie, ça remonte à quand ?

Fabien Malhomme :

Bonjour Joomeo ! Alors, pour commencer, je m’appelle Fabien Malhomme, j’ai 37 ans et suis originaire de Toulouse. J’habite 6 mois de l’année sur mon voilier en Bretagne et vis l’autre moitié à Mayotte dans l’océan Indien. Je travaille principalement en tant que moniteur de plongée et maître nageur sauveteur.

Ma passion de la photographie remonte à mon premier voyage au Canada en 2004 où je rêvais d’immortaliser les vastes étendues canadiennes. A l’époque, j’étais équipé de mon tout premier appareil photo numérique, un petit Pentax Optio. Bien que compact, cet appareil d’entrée de gamme m’a permis de progresser et surtout d’affiner ma vision du voyage bien plus que je ne l’aurai imaginé.

Photographier le monde marin - Squille Multicolore
Squille Multicolore

Joomeo :

Que représentent pour vous la photo et tous ces instants capturés dans votre objectif ?

Fabien Malhomme :

On ne peut pas dire que je sois vraiment bavard et écrire demande des qualités que je ne pense pas avoir, alors la photo est clairement un moyen d’expression pour moi.

Lorsque je déclenche mon appareil photo, je souhaite faire passer un message, une émotion. J’aime prendre le temps de regarder ce qui m’entoure. Cela me permet d’en extraire des détails que je mets en valeur dans mes images.

Je trouve qu’on ne prend plus suffisamment le temps de regarder notre environnement immédiat. On voit mais l’on ne regarde plus…

Photographier le monde marin - Crabe porcelaine et son anémone
Bébé pointe noire – Mayotte

Joomeo :

D’après votre Espace Public Joomeo, vous semblez attiré par la mer et, plus particulièrement, tout ce qui se trouve sous la surface. D’où vous vient cet intérêt ?

Fabien Malhomme :

J’ai toujours été attiré par l’océan et l’eau en général. Quand j’ai commencé mon métier de plongeur, j’ai vite compris le potentiel visuel que le monde du silence pouvait offrir.

Le monde aquatique regorge d’espèces fascinantes de par leurs couleurs ou leur métabolisme. Ces espèces semblent parfois sorties tout droit d’un monde imaginaire. C’est cette différence qui m’attire et que je souhaite capturer.

Photographier le monde marin - Syngnathe
Syngnathe

Joomeo :

Le milieu marin étant agressif, quel matériel utilisez-vous ?

Fabien Malhomme :

Effectivement ce milieu plutôt corrosif m’oblige à favoriser du matériel tropicalisé. Depuis maintenant 10 ans je photographie principalement avec du Micro 4/3, j’ai fait ce choix pour des raisons d’encombrement.

Aujourd’hui je suis équipé du boitier hybride Panasonic G9 couplé à un caisson sous-marin Ikelite DL200. Cette association offre un excellent rapport qualité-prix. Lors de mes plongées, j’utilise un objectif Olympus Zuiko 12-40mm, f:2.8.

J’aimerai aussi m’équiper de l’Olympus Zuiko 60mm f:2.8 Macro afin de capturer les détails et les textures sous-marines quasi invisibles à l’œil nu.

En terrestre, je complète avec un Panasonic Leica DG 100-400mm f:4-6.3. Ce dernier est absolument génial pour photographier les oiseaux ou autres animaux.

Sa compacité pour un téléobjectif de cette catégorie me permet de le fixer sur la bretelle droite de mon sac et donc de changer rapidement avec mon Zuiko 12-40mm. Associé à un support Peak Design sur la bretelle gauche afin de tenir le boitier, tout est accessible sans retirer mon sac à dos. Je gagne énormément en réactivité, c’est top !!!

Baie du Marin - Crozet
Île Saint-Paul – Terres Australes

Joomeo :

Nous avons cru comprendre que vous aimiez également les voyages. La photo est-elle un moyen de parler de cette passion, ou les voyages sont-ils une « excuse » pour vous adonner pleinement à la photo ?

Fabien Malhomme :

En fait c’est un peu des deux : je dirais que voyager libère ma créativité et obtenir une photo peut m’imposer le voyage !

En 2020 , j’ai réalisé un rêve de gosse, celui de naviguer et photographier des Albatros dans les Mers Australes. Cet oiseau marin pouvant mesurer 3m70 d’envergure est le plus grand de tous les oiseaux actuels, le voir planer est fascinant !

Etant un amoureux de la mer, des oiseaux et du voyage, ce périple à bord du Marion Dufresne dans les Terres Australes fut une vraie chance et j’ai toujours du mal à m’en remettre ! Chaque recoin demandait à être photographié. Le plus dur était de filtrer, de vraiment chercher le cadre ou l’action qui sort du lot afin de ne pas tout shooter ! Attendre le rayon de soleil ou le battement d’aile, cet instant “T” qui fera la différence.

Albatros dans les 40ème rugissants
Albatros dans les 40ème rugissants

Joomeo :

Si vous aviez des conseils à apporter à des néophytes de la plongée ou à des adeptes de la photo animalière, lesquels seraient-ils ?

Fabien Malhomme :

En plongée, avant toute chose, nous devons respecter plus que tout ce milieu bien plus fragile que sur terre. Nous sommes là en tant qu’observateurs. J’entends par là que la plongée demande des compétences techniques, notamment une stabilité dans l’eau, qu’il faut acquérir avant d’envisager d’y associer la photographie. Photographier une tortue ne justifie pas de détruire son habitat pour quelques “likes”…

En photographie sous-marine de très bon résultats peuvent déjà être obtenus sans se ruiner avec des compacts d’entrée de gamme ou, mieux encore, de gamme experts.

Sous l’eau, le rouge commence à s’atténuer à partir de 5 mètres de profondeur, il disparait quasiment au delà 10 mètres. S’équiper d’un éclairage devient alors essentiel pour retrouver cette couleur et espérer faire des photos nettes.

Si le budget n’est pas un problème, le flash reste idéal, mais un simple phare sous-marin, avec un angle d’éclairage d’au moins 100 degrés et une intensité lumineuse réglable, peut très bien faire l’affaire. C’est d’ailleurs ce que j’utilise couramment. L’autre avantage du phare est sa capacité d’éclairage en vidéo, une de mes autres passions !

En terrestre, tout comme sous l’eau, la patience est primordiale. Je pense également qu’il est absolument nécessaire de sortir de sa zone de confort, d’aller là ou l’on ne va plus. Et comme disait John Stuart Mill : “La photographie est une brève complicité entre la prévoyance et le hasard.”

Photographier le monde marin - Ver plat
Ver plat

Joomeo :

Et Joomeo dans tout ça ? Depuis quand utilisez-vous notre plateforme et qu’appréciez-vous ?

Fabien Malhomme :

La possibilité de sauvegarder facilement mes photos en France et ainsi de les partager avec mes proches ou sur mon site web est très appréciable, c’est exactement ce que je cherchais il y a 2 ans et demi.

J’ai testé il y a 1 mois et pour la première fois les qualités du Labo photo pour mon livre “Portrait austral” et je dois dire que la qualité est bien au rendez-vous !

Et dernière chose… merci Joomeo pour votre SAV au top !

Joomeo :

Merci à vous Fabien pour cet entretien qui nous a fait voyager à la fois sur l’eau, sous les vagues et dans le ciel !

Laissons la place aux images maintenant…

Retrouvez notre photographe sur…

son site : La Kawanerie

Yann - Reporter

Yann - Reporter

Le gourou de l'actu chez Joomeo ! Il parcourt le web pour vous faire profiter de toutes les infos en lien avec la photo, le cloud etc. C'est aussi lui qui s'occupe des interviews avec les photographes de Joomeo.

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