Joomeo :
Bonjour, Laurent ! Avant de nous faire traverser la Méditerranée, nous aimerions un peu mieux vous connaître. Comment êtes-vous devenu photographe ?
Laurent La Vieille :
C’est une très longue histoire. Après avoir exercé en tant que Prothésiste Dentaire dans mon laboratoire à Paris j’ai décidé de faire une reconversion dans ce qui m’inspirait le plus : l’univers photographique. De la prise de vue au post-traitement, tout cet ensemble me passionne.
Je travaille actuellement au moyen format numérique et je réalise à quel point le numérique à changé l’univers photographique.
Joomeo :
Vous semblez avoir un rapport particulier avec le Maroc. Avez-vous vécu là-bas ?
Laurent La Vieille :
Effectivement le Maroc est un pays haut en couleurs, plein de contrastes saisissants. Un pays envoutant : j’y suis venu en vacances et j’y suis resté pendant 8 ans !
Ce mélange surprenant entre l’Occident et l’Orient, cette façon d’appréhender la vie en général, ces coutumes si différentes des notres… pendant près d’une décennie j’ai voulu en connaître toujours d’avantage sur ce pays fascinant et sa culture.
Et puis un jour, sans réellement savoir pourquoi, nos racines nous manquent… Un retour s’est imposé et je suis donc rentré en France où je continues d’évoluer dans la photographie.
Joomeo :
Qu’est-ce qui vous a séduit dans ce pays ? Qu’est-ce qui vous pousse à appuyer sur le déclencheur lorsque vous partez y faire des photos ?
Laurent La Vieille :
Tout d’abord en tant que photographe c’est la luminosité extraordinaire et hyper changeante tout au long de la journée qui séduit.
Ensuite le Maroc possède pratiquement tous les types de végétations. À tel point que, que vous soyez dans le désert de Ouarzazate, dans les montagnes à Ifrane ou sur les plateaux de Marrakech, il y en a pour tous les goûts.
Et puis lorsque vous avez la chance, comme moi, de faire des reportages pour des magazines, de parcourir le pays dans tous les sens et de rencontrer la population dans les montagnes de l’Atlas dans toute sa générosité, alors tout devient prétexte à « appuyer » et faire de sublimes photos !
Joomeo :
Quelles sont les heures auxquelles vous aimez partir appareil en main pour faire vos photos ?
Laurent La Vieille :
Quoi qu’il en soit, la meilleure heure au Maroc (et dans le monde entier à mon avis) est le lever du soleil. En effet, à ce moment de la journée, le calme règne et subitement les rituels humains et naturels commencent et s’harmonisent, c’est toute une vie qui naît sous vos yeux…
Finalement, devant une telle splendeur que devons nous attendre et espérer ? Regarder et immortaliser…
Joomeo :
Les photos que vous nous offrez ici ont toutes été prises à Dakhla. Qu’est-ce qui vous fascine dans cette ville ?
Laurent La Vieille :
Dakhla est avant tout un site naturel exceptionnel par la beauté de ses paysages encore peu marqués par l’urbanisation. C’est un lieu où l’on vient se ressourcer en se coupant de notre quotidien trépidant.
En réalité, le rapport direct avec cet environnement encore très sauvage permet de se reconnecter avec l’essentiel : Dakhla est une ville dans laquelle vous pouvez arriver et au bout de quelques minutes, embarquer sur un bateau de pêche, le plus simplement du monde… Là vous partez découvrir la pêche et la plongée dans une des eaux les plus poissonneuses du pays sans plus de manières !
Au-delà de l’hospitalité de la population locale, la ville a compris qu’elle pouvait valoriser ses richesses. Notamment grâce au tourisme de loisir et à la découverte de la faune sauvage locale, des bivouacs et des sports nautiques… D’ailleurs, Dakhla est devenu un spot très prisé des Kite-surfeurs !
Joomeo :
Est-ce que ces nouvelles activités ne dénaturent pas Dakhla et son côté sauvage et traditionnel ?
Laurent La Vieille :
Non pas du tout. La mutation s’est faite de façon intelligente et des manifestations comme le festival « Mer et Désert » sont apparues. Il met l’accent sur la culture Sahraouie (notamment au niveau musical) et a permis aux néophytes de s’ouvrir à la réelle dimension de la région.
D’autre part, les femmes des coopératives valorisent le patrimoine Sahraouis au travers de la danse, du travail artisanal sur le cuir, la vannerie, la poterie, le tissage etc.
Dakhla a conservé son âme !
Joomeo :
Merci Laurent ! Il est grand temps de nous plonger dans vos images maintenant. Place au diaporama…
Retrouver notre photographe sur…
son site officiel : Digital Graff
sa page Facebook : Laurent La Vieille Photographe
ou par téléphone : +33 (0)6 11 57 66 56
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